Travail de diplôme: Qui a peur de la nuit? (2012)

Petit interview fraicheur sur le stand de LAMPER à Fête la Terre 2012

Résumé

Peu après l’accident de Fukushima, en 2011, les autorités suisses ont pris la décision de sortir du nucléaire d’ici à 2034. Notre pays va donc devoir trouver des alternatives à cette énergie non renouvelable, tout en réalisant des économies d’énergie. Parmi elles, une utilisation plus modérée de l’éclairage public, notamment aux heures creuses de la nuit (de minuit à 6 h), paraît réalisable sans perte de confort pour la population, voire en l’améliorant pour les personnes qui connaissent des troubles du sommeil liés au manque d’obscurité. De plus, un retour de l’obscurité serait aussi bienvenu pour nombre d’espèces animales perturbées par ce jour artificiel.

Fort de ces constats, le groupe d’étudiants que nous formons pour réaliser un projet de diplôme dans le cadre de notre formation de conseiller(-ère) en environnement s’est constitué en association afin de promouvoir ces idées. En juin, Lamper (l’Association pour la modération de l’éclairage public en Romandie) voyait le jour. Nous savions que le Parc régional Chasseral était également actif au niveau de cette problématique. Nous avons donc cherché un partenariat qui ne s’est pas concrétisé de la manière que nous espérions. Mal- gré tout, pour garder une certaine cohérence et pour définir un périmètre géographique d’action – la Romandie nous paraissait trop vaste pour nos premiers pas – nous avons décidé que notre campagne de communication serait menée dans le périmètre du Parc.

Après analyse, nous avons défini la population en âge de voter comme notre public-cible principal.

Trois axes d’action ont été choisis: une présence avec un stand d’information et de sensibilisation à deux manifestations, dont une à l’échelle supra-régionale (Fête de la Terre, à Cernier); une sensibilisation par le vécu avec deux Fêtes de la nuit (manifestations villageoises et intimistes qui ont eu lieu au Pâquier (NE) et à Lignières (NE), deux villages qui ont accepté d’éteindre leur éclairage public le temps d’une soirée) et une communication appuyée envers les médias afin que ceux-ci servent de vecteur à notre message.

Au terme de ce projet intitulé «Qui a peur de la nuit?», nous considérons que ce choix de multiplier les axes de communication a été le bon. Les médias ont répondu à nos sollicitations (une dizaines d’articles et d’émissions ont été réalisés) et ont participé à faire prendre le débat bien au-delà du périmètre du Parc régional Chasseral. Notre présence à Cernier a suscité l’intérêt des visiteurs.

Quant aux Fêtes de la nuit, elles se sont révélées un moyen simple, festif et efficace de faire prendre conscience aux adultes comme aux enfants qu’une modération de l’éclairage public, voire une extinction totale comme c’était le cas lors de ces manifestations, pouvait être bénéfique, pour eux comme pour la nature.

Vu le vif intérêt suscité par notre projet de communication, l’originalité de notre démarche et l’énorme potentiel d’économie encore à réaliser, notre association envisage de poursuivre ses activités en cherchant des partenaires pour créer, par exemple, une plateforme d’informations et d’échanges sur la modération et l’extinction de l’éclairage public et une aide à l’organisation de Fêtes de la nuit